L’EPIGENETIQUE nous rend responsable de notre santé

Depuis plusieurs décennies maintenant, la notion de génétique et surtout de son code a largement circulé dans toutes les sphères de notre société. Tout le monde sait que chacun d’entre nous renferme de l’ADN dans lequel ce trouve inscrit un code, le code de notre corps, de chacune de nos cellules et de leur fonction. Les recherches sur la génétique ont permis des  avancées technologiques importantes et ont été le centre d’intérêt de beaucoup de chercheurs. Mais voilà en matière de santé la notion de génétique était bien souvent synonyme de fatalité. En effet une fois que nos symptômes étaient qualifiés de maladie génétique, aucun espoir ne nous était autorisé car « on ne peut aller contre la génétique ». Par bonheur l’épigénétique (étymologiquement : qui se situe au delà de la génétique) est née redonnant un peu de sens a la mécanique de la vie et surtout la capacité d’être l’acteur prépondérant de notre santé.

Quelle est-elle ?

Jusqu’il y a peu, la pensée scientifique de référence était que l’ADN, le programme du vivant ne pouvait uniquement se modifier que très très lentement, sur des générations,  créditant la théorie Darwinienne prônant qu’a mesure des sélections naturelles un programme génétique était choisi. Donc par conséquent nous, être humain conscient, n’avions aucune chance de voir se transformer  notre code génétique au cours de notre vie.

Nous avions compris que tout le code du vivant représentait 15% du matériel génétique (des gènes) et les 85% des autres gènes étaient qualifié, en vertus de notre ignorance, d’ADN poubelle (junk DNA en anglais).  Nous savons à l’heure actuelle que ces 85% ont une fonction (étonnant !), celle de réguler l’expression des gènes. Ils codent pour des petites molécules d’ARN (beaucoup plus petites que les molécules d’ADN) qui circulent dans notre corps. Ce sont elles qui modulent l’expression de nos gènes. Concrètement elles sont capables d’inhiber ou d’activer des gènes, « d’allumer » en nous des fonctions, la création de protéines, d’enzymes ect … ou bien de les « éteindre ».  Nous voilà dans l’air de l’épigénétique.

Les conséquences pour notre santé.

La chose extraordinaire est que la fabrication de ces molécules d’ARN sont elles influencées par notre manière de vivre ! La manière de nous nourrir, si l’on fait du sport ou non, la manière dont nous pensons, notre réseau social etc…, tout cela influence in fine ce que la génétique va produire ou non. Le grand exemple utilisé pour illustrer l’épigénétique provient des abeilles.

Toutes les abeilles d’une même ruche ont le même code génétique pourtant il y des ouvrières petites, stériles et vivaces et il y a des reines ou des futures reines qui vivent plus longtemps, sont plus grandes et pondent des œufs. La seule différence : les dernières sont nourries de gelée royale. Toutes les abeilles pourraient être des reines mais leur environnement fait que beaucoup sont ouvrières (ce qui est bien en soit).

Une très bonne raison pour construire avec soin l’environnement dans lequel nous et notre famille évoluons. Car nous avons une responsabilité génétique et épigénétique face à nos enfants. En effet nous léguons en l’état notre génétique ainsi que ses inhibitions/activations, voilà pourquoi des maladies particulières se retrouvent de génération en génération, d’autant que la descendance hérite quasiment systématiquement du même mode de vie qui perpétue la même expression des gènes. Mais ce qu’il est important de se rappeler tient dans cette citation du chercheur Jean-Claude AMEISEN qui dit : « nous sommes des héritiers, mais à partir de ce que nous avons reçu en héritage nous somme libre de nous réinventer ».

Je conclurai par une autre citation de Frédéric SALDMANN cette fois-ci, qui assure, comme un but à atteindre que «  toute mort avant 120 ans est prématurée. La nutrition est plus efficace que le Botox ».

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